Le 5 mars 2020, Anjali Shanker, Directrice Générale d’IED et membre du Comité Scientifique et Technique a participé aux 25 ans du FFEM (Le Fonds français pour l'environnement mondial) aux côtés de Sabrina Krief, primatologue professeur au Museum d’Histoire naturelle, de Sébastien Treyer directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) et président du comité scientifique et technique du FFEM, et de Thomas Landrain cofondateur et président du Just One Giant Lab.

Lors de son intervention, Anjali Shanker Directrice Générale d’IED, a loué la rare qualité d’écoute et la souplesse dont fait preuve le FFEM dans ses nombreuses initiatives soutenant le développement durable. Ces initiatives se heurtent encore bien trop souvent à des blocages tels que la sur-réglementation qui annihile les initiatives, ou bien encore la complexité des bouclages financiers et l’aversion au risque des financeurs.

Le développement durable est historiquement au cœur de notre démarche. IED collabore ainsi étroitement avec le FFEM pour entreprendre des actions innovantes en matière de développement durable, démarche qui se traduit notamment dans le projet de valorisation énergétique des déchets des industries agricoles à travers l’appropriation et le déploiement local de gazogènes en Côte d’Ivoire, au Bénin et en Afrique de l’Ouest.

L’objectif de ce projet est de développer une solution viable pour la valorisation des déchets agricoles et agro-industriels, pour des puissances de 200kWe à 2MWe, à fort impact sur les économies locales, l’emploi, l’environnement local et le changement climatique, à travers un transfert des savoir-faire de fabrication et d’exploitation déjà opérationnels au Cambodge.

En décembre 2019, IED a débuté un projet financé par la Banque Mondiale pour l’étude de la mise à niveau et pour le développement du Réseau de Transport d’Electricité au Cameroun.

L’objectif de ce projet est de créer une interconnexion entre les réseaux de transport d'électricité des régions Nord et Sud et aussi d'une part, de créer une interconnexion entre le Cameroun et le Tchad et d'autre part, entre le Cameroun et le Nigéria.

C’est un projet structurant qui permettra d’améliorer la qualité de l’électricité desservie au Cameroun mais aussi d’exporter l’énergie électrique produite au Cameroun vers le Tchad et le Nigéria.

IED renforce sa présence permanente et son engagement dans les projets de développement au Cameroun en s’appuyant sur sa filiale locale IEDInvest Cameroun.

Fin janvier 2020, une équipe d'IED s'est rendue au Kenya, dans trois villages de pêcheurs situés au bord du lac Victoria dans l’objectif de collecter les informations nécessaires pour électrifier ces trois sites.

Le projet d’électrification de ces sites, porté par un développeur local, consiste à doter chaque village d'une centrale 100% photovoltaïque et d'un mini-réseau.

Cette mission s'inscrit dans le cadre du programme Green Mini Grid Kenya, un programme de soutien au développement de mini-réseaux alimentés par énergies renouvelables au Kenya, financé par la coopération britannique.

Depuis 2016, IED assure régulièrement des missions d'assistance technique dans le cadre de ce programme, et missionne des experts sur le terrain chargés de la supervision et de la bonne mise en œuvre des travaux et études techniques.

IED conduit une Étude de faisabilité pour la mise en place d’un prêt souverain et d’un programme d’assistance technique et de renforcement des capacités pour soutenir le développement de mini-réseaux dans les zones rurales du Myanmar

IED s’est associé à GERES pour conduire une Étude de faisabilité pour la mise en place d’un prêt souverain et d’un programme d’assistance technique et de renforcement des capacités pour soutenir le développement de mini-réseaux dans les zones rurales du Myanmar.

Le Myanmar a adopté les Objectifs de développement durable (ODD ou agenda 2030) qui, entre autres, exigent que le pays fasse des efforts pour fournir un accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour ses citoyens d’ici 2030. Il est également signataire de l’Accord de Paris sur le climat qui vise à lutter contre le changement climatique et à intensifier les actions et les investissements nécessaires pour un avenir durable à faible émission de carbone. Le pays compte actuellement environ 42 % de la population (soit environ 22 millions de personnes) raccordée au réseau électrique principal. Parmi les ménages hors réseau, 4 millions n’ont aucun accès à l’électricité et utilisent le kérosène, le pétrole et les combustibles solides comme sources d’énergie pour l’éclairage, la cuisine et d’autres utilisations domestiques. Selon le rapport-cadre multi-niveaux 2017 de la Banque mondiale, plus de la moitié des États/régions du Myanmar sont inférieurs au taux moyen d’extension du réseau.

Pour accroître l’accès à une électricité fiable, le gouvernement a formulé en 2015 une feuille de route ambitieuse visant à augmenter le taux d’électrification pour atteindre 100 % d’ici 2030. Ce Plan national d’électrification (PNE), soutenu par un financement important de la Banque mondiale (400 millions de dollars) définit les objectifs intermédiaires d’accès à 47 % d’ici 2020 et à 76 % d’ici 2025.

L'AFD ayant souligné le rôle central des mini-réseaux en tant que moyens pour fournir des solutions d’électricité distribuée aux zones hors réseau pendant que l’expansion du réseau principal progresse, cette étude est née d’une demande de la DRD à l’AFD et à l’Union européenne (UE) pour concevoir un projet visant à accroître l’accès à l’énergie en facilitant l’accès au financement pour les développeurs de mini-réseaux via le secteur bancaire local.

Du 13 au 25 janvier 2020, une visite dans le pays a été organisée au cours de laquelle des entretiens ont eu lieu avec diverses parties prenantes. Parmi ceux-ci figuraient l’AFD, GiZ, la JICA, drD, Smart Power Myanmar et diverses institutions financières commerciales. En outre, une table ronde avec les développeurs de mini-réseaux a été organisée pour en apprendre davantage sur les antécédents et les performances des entreprises individuelles, leur expérience avec le système de subventions de la Banque Mondiale et de DRD ainsi que les défis rencontrés sur le marché. Des réunions bilatérales de suivi ont été organisées dans les jours qui ont suivi l’événement.

L’équipe a également visité un certain nombre de sites de mini-réseaux pour valider certaines des hypothèses concernant la mise en place et l’exploitation de mini-réseaux dans le pays. L’une des visites du site a été aimablement hébergée par GiZ et a eu lieu dans l’État de Bago, près de Sin Za Loke. D’autres visites (à la fois à la BM/ DRD soutenu et WB / DRD sites non soutenus) ont été faites sur les sites situés à West Bago (Tat Thit Kyun, Mega Global Green Automation, solaire-diesel, 101 kWp), South Shan (petit site hydroélectrique informel) et Mandalay (Dee Doke, Mandalay Yoma, solaire-diesel, 55 kWp). L’équipe sur le terrain a profité de l’occasion pour évaluer le modèle opérationnel des sites, les modèles de charge et le potentiel d’utilisation productive des appareils et de l’équipement. Au cours de ces visites, l’équipe a également tenu des entrevues avec les membres du VEC et le personnel local de la DDR.

Une deuxième mission est prévue à la fin du mois de mars. La réalisation du projet est prévue pour la fin du mois d’avril.