Le projet Agrogazelec de valorisation énergétique de déchets développé par IED

La valorisation énergétique de déchets des agro-industries Africaines par le déploiement de gazogènes développés et opérés par le groupe IED au Cambodge : le projet AGROGAZELEC.

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Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial, FFEM, soutient ce transfert de savoir-faire qui permettra à la fois de contrôler le problème environnemental de la gestion des déchets et de satisfaire les besoins en électricité et en chaleur des agro industries, contribuant ainsi à leur compétitivité. La réunion de lancement a eu lieu le 3 Juin dernier dans nos locaux. Le projet se focalisera sur le secteur de l’anacarde.

La production agro-industrielle de noix de cajou en Afrique de l’Ouest représente un enjeu de développement majeur avec un chiffre d’affaire de plus de 2,7 milliards d’euros. Aujourd’hui, la grande majorité de cette production est exportée, principalement au Vietnam, pour être transformée et rendue propre à la consommation. L’un des grands enjeux actuels de cette filière est de développer une capacité de transformation sur les lieux de production, afin de maximiser la valeur ajoutée pour les pays producteurs et de minimiser l’impact écologique de la filière. De nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, tels que la Côté d’Ivoire et le Bénin, poussent dans cette direction.

Toutefois, ce développement implique d’être bien préparé : le fonctionnement des usines de transformation augmente drastiquement la facture d’électricité, et les déchets finaux représentent un défi environnemental majeur ; en effet, la coque d’anacarde est particulièrement acide et ne peut ni être stockée, au risque de dégrader les sols, ni brûlée en tas, ce qui provoque une odeur persistante sur plusieurs kilomètres à la ronde.

Dans ce contexte, le groupe IED a développé en partenariat avec un réseau de PME au Cambodge, une technologie de gazogènes pour la production d’électricité par la combustion des déchets organiques (balle de riz, coque d’anacarde, etc.). Cette solution répond à la fois au défi environnemental par la combustion complète des coques d’anacarde, mais aussi au défi économique en alimentant l’usine de transformation en électricité. Avec plus de 5 ans d’expérience de construction et exploitation de centrales biomasse au Cambodge à travers sa société sœur IED Invest, qui porte aussi le développement et le financement des centrales, IED œuvre désormais à répliquer le modèle en Afrique de l’Ouest. IED travaille en partenariat sur ce projet avec le CIRAD, unité de recherche sur la valorisation de la biomasse énergie, et Nitidae, qui possède une connaissance approfondie sur les secteurs agricoles et agroindustriels en Afrique de l’Ouest et une expertise technique et institutionnelle de la filière anacarde en Afrique.

Les prochaines étapes de ce projet innovant portent sur l’adaptation du concept développé au Cambodge en Côte d’Ivoire et au Bénin, avec en ligne de mire une construction de la première centrale en Afrique à l’horizon 2022.